Jeudi 12 mars 2019, 9h05, j’arrive à notre séance hebdomadaire essoufflé prêt à m’excuser pour mon arrivée tardive. C’est la honte d’arriver en retard, surtout quand c’est moi qui suis responsable de ces rendez-vous. Je pousse la porte et commence à m’excuser, quand je me rends compte que je m’adresse à une salle vide.
9h07, Michel arrive. Il prétexte un bouchon sur l’autoroute entre Vevey et Lausanne. Manque de chance, je suis aussi venu en voiture en empruntant la même route et pour une fois, la circulation était bonne. Je le lui fais remarquer, il tente un petit « ouais mais c’était l’autre autoroute » et s’assied, penaud. Avec les bouchons du matin, ça fait bien longtemps qu’on organise plus de réunion avant 9h00.
9h08, Bertrand et Fabrice arrivent. Ils s’excusent également pour leur retard
« j’avais une réunion qui s’est éternisée, grand rendez-vous important, questions de comptabilité et de gestion RH... ». Je ne fais pas de remarque sur les miettes de pain au chocolat et la tache de café sur leur pull et les laisse s’asseoir.
9h10, Aline rentre dans la pièce, fâchée. Elle nous raconte nous avoir attendu 15 minutes sans que personne n’arrive. On n’ose pas lui expliquer que ça fait plus d’une année qu’on lui donne rendez-vous un quart d’heure avant l’heure prévue pour qu’elle arrive à temps. On n’était loin d’imaginer qu’un jour elle serait réellement à l’heure ! Décidemment, ce jeudi était un jeudi exceptionnel. La réunion commence.
Aujourd’hui, je suis pile à l’heure à notre séance hebdomadaire. Il faudra attendre 15 minutes pour que tout le monde se connecte à la visioconférence. Michel nous parle d’un problème dans le couloir de son appartement, Bertrand et Fabrice ont des restes de leur petit-déjeuner sur leurs vêtements. Aline se connecte en dernière, pensant avoir 30 minutes de retard. Enfin, les choses sont (presque) revenues à la normale.